dimanche 15 juin 2014

Pour qui construire ?


En agence,on se heurte rapidement à la principale idée reçue concernant notre profession : « les architectes n’en font qu’à leur tête et coûtent cher. »

Les maîtres d’ouvrages viennent tout de même nous voir avec des projets d’habitation, de lieu de travail, parfois les deux en même temps...
Il convient donc de mieux cerner le ou les désirs exprimés et de définir leurs besoins. Pour que cet échange soit riche, le premier travail est de savoir écouter et comprendre. Le maître d’ouvrage a souvent une idée arrêtée de son projet qu’il croit aboutie alors qu’elle se révèle rapidement plutôt floue et à améliorer. J’ai également découvert durant ces premières années de pratique qu’un grand nombre de maîtres d’ouvrage ne connait pas le processus inhérent à la construction. Par consequent, notre premier rôle est également d’informer sur les nécessités réglementaires (assurance dommage ouvrages,étude de sol,bornage...)
Une fois ces besoins cernés et parfois redéfinis, le plus souvent au regard du budget, on se lance alors dans la conception des esquisses qui vont venir clarifier les contraintes existantes et sur les bases desquelles le dialogue peut s’instaurer. En tant que concepteur, on va élargir la question grâce à notre champ de compétences. On peut être amené à proposer une nouvelle orientation du bâtiment pour mettre en valeur un paysage par exemple. L’enjeu de l’architecte est de s’approprier les souhaits de ses clients et construire pour eux tout en apportant son expertise. Ce travail aboutit à un projet en commun ou chaque choix a été décidé en commun, et compris par le maître d’ouvrage. 

J’explique donc que notre métier consiste à construire pour les autres avec notre savoir-faire, leurs projets.


« l’architecte n’est pas seulement un homme de l’art qui conçoit et dirige les travaux; il est aussi un conseiller à la technicité duquel le client fait confiance et qui doit l’éclairer sur tous les aspects de l’entreprise qu’il lui demande d’étudier et de réaliser » 
Déclaration de la cour de cassation - 1964



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